D'Annecy, je ne voyais rien venir.

D'Annecy, je ne voyais rien venir

Sur la carte dépliée, il y a des lacs à promesses et un lac à regrets,les miens.
Le lac d'Annecy je l'ai traversé à la voile ou la nage,
J'y ai plongé tout cru, cuit à l'étouffée ou par la tequila, frappé.
Et puis j'ai aimé sur chacune de ses rives.
C'est mon époque révolue, celle d'un Casino désuet qui côtoyait de loin un hôtel fantomatique.
C'était l'époque des mois de juin où le plongeoir de l'"Impé" était si haut que les filles ne s'y risquaient pas trop, où les garçons bravaches se toisaient dans l'eau encore glacée.

À Annecy, lorsque l'on avait onze ans en plein été, on pouvait ignorer qu'il y avait une récompense au bout de cette avenue si longue pour les pieds. 
Depuis le parc, entre les grands arbres, on se faisait attraper par une perspective aussi parfaite que la Nevski de Petersbourg, par ces monts en silhouettes qui glissent sur l'horizon des eaux.


J'ai laissé maints regrets s'effacer sur ces rivages. Autant de lacs que de promesses m'attendent ailleurs.

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