La jeunesse de Staline
Le Jeune Staline
(Titre
original : Young Stalin)
Simon Sebag
Montefiore
Editions Calmann-Levy
- 2008
(Grand prix de la biographie politique 2008)
Bien sûr, on pourrait arguer que l'on connait déjà la suite
et la fin de cette biographie, que le méchant a tous comptes faits, trop de
sang sur les mains pour que l'on se penche sur sa jeunesse sans risquer une mansuétude
mal venue. La tentation légitime serait de le laisser croupir dans la fosse aux
monstres et… basta!
On aurait tort parce que c'est son histoire personnelle qui
nous mène jusqu'à l'Histoire, parce qu'il nous faut découvrir le chemin pour
éclairer le tableau, la tragédie, le mythe.
On aurait vraiment tort, parce que "le jeune
Staline" est un bouquin tout bonnement, passionnant. "Le jeune
Staline" est bien plus qu'une bio extrêmement fouillée, précise, forte de
documents nouvellement exhumés des archives soviétiques. C'est bien plus que le
roman vrai de la jeunesse d'un tyran. Simon Sebag Montefiore délivre là, une œuvre littéraire foisonnante
qui n'a rien du pensum savant-barbant, au point qu'il devient difficile de lâcher le livre
tant on est pris dans la folie ambiante de la pré-révolution Russe, épique époque
à travers laquelle on suit pas à pas le parcours de la Brute et de ses truands.
Il s'avère que Sosso (plutôt que Staline et ses dizaines de pseudonymes certifiés) n'est rien de plus qu'un homme et non pas une créature historique ou quelque monstre sorti de nulle part. Ici et là émergent des aspects sympathiques ou à tout le moins, des aspects récréatifs de sa personnalité (poésie, charme et chant) qui détonnent dans l'incroyable mur de dureté qu'il a érigé depuis son plus jeune âge, une dureté presque sans failles et que l'on découvre peu à peu: sans limites. On comprendra au fil des pages qu'il est le right man at the right place, qu'il va parvenir jusqu'au bout parce qu'il sera plus dur, plus chanceux, plus parano, plus rouet que tous les candidats à la tyrannie. Le filtre de l'Histoire ne pouvait laisser passer qu'un seul Staline.
Il s'avère que Sosso (plutôt que Staline et ses dizaines de pseudonymes certifiés) n'est rien de plus qu'un homme et non pas une créature historique ou quelque monstre sorti de nulle part. Ici et là émergent des aspects sympathiques ou à tout le moins, des aspects récréatifs de sa personnalité (poésie, charme et chant) qui détonnent dans l'incroyable mur de dureté qu'il a érigé depuis son plus jeune âge, une dureté presque sans failles et que l'on découvre peu à peu: sans limites. On comprendra au fil des pages qu'il est le right man at the right place, qu'il va parvenir jusqu'au bout parce qu'il sera plus dur, plus chanceux, plus parano, plus rouet que tous les candidats à la tyrannie. Le filtre de l'Histoire ne pouvait laisser passer qu'un seul Staline.
Chapeau bas à Simon Sebag Montefiore pour cette révélation.
C’est la lecture de cette biographie dans laquelle j’ai beaucoup puisé, qui m’a inspiré l’idée d’une rencontre improbable mais pas impossible entre ce jeune Staline et mon aïeul.
C’est la lecture de cette biographie dans laquelle j’ai beaucoup puisé, qui m’a inspiré l’idée d’une rencontre improbable mais pas impossible entre ce jeune Staline et mon aïeul.
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