Super Brat



SUPER BRAT roman
Eric Tchijakoff
Editons ArHsens (août 2012) - 19€

En un clic réserve personnelle au prix spécial (avec signature) 11€ +port 3€



« Le coup de bâton que cet avorton de six ans lui avait balancé, Vlad ne le digérait pas. Il aurait dû adopter une attitude conforme à ce que l’on attend d’un adulte responsable, en gros, passer à autre chose, dépasser sa colère et le ridicule qui s’y attachait. Mais rien de tout ça ne lui effleurait l’esprit dans l’instant, que dalle ! C’était juste un putain de merdeux quoi ! Il avait une furieuse envie de lui apprendre à vivre, à être poli, respectueux des adultes (rien qu’une fois), à ne pas hurler à tout bout champ des insanités pas de son âge, à ne pas s’essuyer les pieds sur les portes, à ne pas gribouiller sur les murs…  »
  • Voici la présentation du roman par Arhsens Editions. 

En résumé

Pour commencer, "Super Brat" (super morveux), c'est le nom que la presse anglaise a autrefois donné à John McEnroe, jeune joueur aussi génial qu'arrogant.

Le super morveux en question s'appelle Pipo, gamin infernal de 7 ans qui va oser s'opposer frontalement et pendant dix ans à Vlad Antonovitch un coach de basket sur le déclin, une ex-vedette locale qui se découvre, la cinquantaine approchant, un présent et un avenir bien bouchés.
On va le suivre saison après saison, match après match, entre un coup tordu et un coup foireux, entre des joueuses trop affectueuses et des dirigeants qui le sont nettement moins.
On va voir comment le vieux Vlad va pouvoir se sortir de ce duel sous tension avec cet élève qui ne pense qu'à le déboulonner de son piédestal.
La question est de savoir qui marquera le panier décisif, si toutefois

Le mot de l'éditeur

   Toujours présent en toile de fond, le basket-ball est le catalyseur qui offre à Éric Tchijakoff l’occasion de dépeindre avec ironie, mais aussi avec tendresse, la rencontre fortuite entre un adulte déboussolé et un garçonnet infernal. Loin des poncifs psycho et sociologiques, il en fait un récit vivant et captivant, émaillé d’humour, contre-pied du roman initiatique.

La playlist

Lorsque l'on tourne les pages de Super Brat, il est souvent question d’affrontements balle en mains, de coups bas, de méandres affectifs, et puis on trouve ici ou là de quoi mettre sa boite à musique sur "ON" (volume à fond de préférence)
  • The Rolling Stones "Under my thumb" et "paint in black" page 53
  • Dr Feelgood "Stupidity" Page 96
  • Frank Zappa "Joe's garage" Page 177




Un autre extrait (page 114) 

Où il est question, non pas de basketball, mais d'un frigo...

"Au sommet de l’été annécien, lorsque les nuits empruntent à la chaleur immobile des jours, il n’était pas rare que Vladimir Antonovitch se toque de plonger son appartement dans le noir le plus noir. Ceci fait, il se débarrassait allègrement du superflu, puis s’en allait déambuler à poil sur le balcon, esquissant parfois un pas de danse qui se partageait entre grâce lunaire et grotesque tout pareil. Il arrivait qu’il fût accompagné dans son rituel païen par une païenne de passage, de celles en qui il venait d’enfouir son corps et aussi un peu de son âme.

Invariablement, pendant que Vlad laissait la douceur de la nuit glisser sur sa peau, il envoyait Sonia, Marielle (à deux reprises pour la belle Marielle) ou Inès lui chercher quelques cannettes fraîches de sa bière favorite. Après avoir tâtonné dans la pénombre, elles ouvraient enfin la porte du réfrigérateur. Aussitôt, une lumière crue les inondait de haut en bas, mettant à nu leurs différentes, leurs si parfaites nudités. Pour rien au monde, Vlad n’aurait manqué ces moments-là. 

Béni soit l’appareil ménager!

Mais tout compte fait, c’était en solitaire qu’il préférait ressentir la nuit, se l’approprier... Humer l’air du soir jusqu’au nouveau départ, le sien."



Un dernier extrait


Et si l’on admet que les victoires sont autant de bouffées d’oxygène pour l’entraîneur de compétition, il faudrait en déduire que Vlad vivait en apnée depuis trois ans.
Avant de rejoindre la soirée du club, il avait fait un détour par son appartement. Se débarrasser du survêtement réglementaire siglé d’un “BCLA” cousu main, prendre une douche très chaude, retourner à l’état civil, c’était en quelque sorte s’octroyer un sursis avant de reprendre le fil de sa vie de coach. Il avait consacré une demi-heure à farfouiller à l’intérieur de tiroirs débordant de papiers en tout genre, de photos plus ou moins floues de basketteurs en action, de feuilles de match délavées et aussi de vieilles coupures de presse sur lesquelles il pouvait reconnaître sa grande carcasse déployée au-dessus du terrain. Il pouvait se revoir dribblant bouche grande ouverte et offrant au photographe l’œil noir du compétiteur.

Quotidien de la Haute-Savoie – 1979 – édition du 12 mai. Page des sports, rubrique Basket-ball.

Face à Bourgoin, le “Yougo” a encore délivré une prestation en demi-teinte, largement en deçà des performances réalisées autrefois et sous d’autres couleurs. Depuis son retour dans son fief de l’ABA, V. Antonovitch alterne le bon et le beaucoup moins bon. Un nouveau match à moins de dix points en 40 minutes, ça ressemble à une fin de carrière en pente douce pour le meneur de jeu d’Annecy. Dommage, à seulement trente-quatre ans, il pouvait compter sur quelques bonnes années devant lui au niveau régional, d’autant que la Fédération française de basket-ball devrait instaurer la ligne à trois points dès la saison prochaine. Avec cette règle, son mètre quatre-vingt-quinze compenserait sa relative lenteur et lui donnerait l’opportunité de faire valoir ses qualités de tireur d’élite. Toutefois, la question de sa motivation en tant que joueur se pose. Une reconversion en tant qu’entraîneur ?… 

Revue de presse



Où se procurer Super Brat ?



Disponible en librairie (entre autres villes)
Annecy - DECITRE
Clermont-Ferrand - LES VOLCANS
Grenoble - ARTHAUD
Grenoble - DECITRE

ou en ligne

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