Pour mémoire, le rappeur Médine appelle à crucifier les laïcards, à instaurer la charia et est inaccessible au second degré. Pas d'humour chez lui, c'e
Charlie, lui, est un journal satirique. Il peut franchement tomber dans le mauvais goût, c'est même une de ses marques de fabrique. Ceux qui en sont les lecteurs comprennent et décryptent cet humour ravageur et irrespectueux. Ceux qui sont Charlie ne partagent pas forcément la ligne du journal mais pensent que cet humour dévastateur doit avoir sa place dans une société ouverte. D'autres ne comprennent pas cette forme d'humour et s'indignent de dessins qu'ils trouvent choquant et qui peuvent l'être, car ils oublient ce qu'est la satire, son rôle et son côté gargantuesque, mais ceux-là n'ont parfois pas les outils intellectuels pour faire ces distinctions. Ce n'est pas le cas de JL Bianco.
Médine est un islamiste, les journalistes de Charlie sont des démocrates, jamais je ne renverrai dos à dos, un propagandiste comme Médine et des esprits libres comme Charlie. Là où le premier fait de l'argent en s'attaquant dans ses textes à ce que nous sommes; les seconds ont vu la plupart des leurs mourir parce qu'ils portaient haut un idéal de liberté, de laïcité, une certaine idée de la République et que face à la lâcheté du discours des politiques professionnels, ils incarnaient plus ces principes que ne le font nos représentants.
Bianco a toute la culture et l'expérience pour faire preuve de discernement. En faisant cet amalgame, plus que douteux, il révèle sa véritable position: il n'est pas Charlie, ne l'a jamais été. Il a choisi son camp, et ce n'est pas celui de la République et de la laïcité.
Pour notre pays, pour nous, et peut-être même pour lui, il doit partir avant que de se discréditer totalement.
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